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La planification territoriale : en amont de la consultation, l’évaluation d’impact et la négociation.

13 septembre 2024

Les Premières Nations réunies lors de notre évènement sur la planification territoriale

47 représentants d’organisations autochtones et acteurs clés ont participé à l’événement « La planification territoriale : en amont de la consultation, l’évaluation d’impact et la négociation » que nous avons tenu les 10 et 11 septembre derniers.

Ils ont pu y réfléchir à la planification territoriale comme outil d’autodétermination et d’affirmation des droits dans le contexte de consultations, d’évaluations d’impact et de négociations.

Pour répondre aux défis grandissants

Face à une sollicitation croissante des Premières Nations dans l’exploitation des ressources naturelles, les processus actuels de consultation sont insuffisants. Cet événement visait à explorer comment la planification territoriale peut devenir un outil robuste pour les bureaux en environnement avec lesquels nous nos équipes travaillent. Durant deux jours intenses et riches en échanges, des outils innovants ont été présentés pour renforcer la capacité des Premières Nations en matière de planification territoriale. En prime, chaque participant est reparti avec une carte du territoire préparée par l’IDDPNQL un rappel de l’importance de la cartographie !

Des exemples concrets mis en avant lors de nos panels

1. Comment négocier avec les tiers
Nous avons exploré les différentes approches pour établir des accords avec les promoteurs, entre Premières Nations ou les gouvernements. Ces accords, parfois loin d’être parfait, demeurent tout de même des outils stratégiques incontournables dans le processus de planification territoriale. La collaboration avec les tiers est une étape inévitable par les bureaux en environnement.

2. Planification territoriale : Leçons tirées des réussites
Des projets concrets, souvent en cours depuis des années, ont été présentés pour illustrer l’importance de la collecte de données et de la documentation des territoires. Les intervenant.e.s ont insisté sur un point : la confiance des membres des communautés et les relations politiques au sein des gouvernements autochtones sont la pierre angulaire de tout processus de planification réussi.

Étude de cas : Se mettre dans la peau d’une Première Nation face à un projet minier

La deuxième journée a plongé les participants dans un atelier pratique et stimulant : ils ont travaillé sur une étude de cas fictive, se mettant dans la peau d’une Première Nation confrontée à une demande de consultation pour un projet minier. Munis de cartes du territoire crées pour l’exercice, ils ont exploré différentes pistes d’action, en partageant leurs expériences et leurs stratégies. Les échanges ont permis de comparer les approches et de tirer des leçons des pratiques de chacun.

Thématiques abordées

La première journée a débuté par une mise en contexte sur les enjeux des consultations, ainsi que les pressions des changements climatiques et du développement énergétique sur le territoire. La planification territoriale a ensuite pris le devant de la scène, avec des exemples inspirants reliant culture et histoire autochtone. Des outils géomatiques et interactifs ont été présentés pour rendre la gestion des terres plus transparente et stratégique. Le panel final a insisté sur les bénéfices et limites que présentent les ententes et protocoles de collaboration avec les tiers.

La deuxième journée a débuté avec un focus sur la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones (DNUDPA) et le Consentement Préalable, Libre et Éclairé (CPLÉ) comme outils d’autodétermination des Premières Nations. Des initiatives concrètes de planification, durant le second panel, ont illustré l’importance de la collecte de données et de la documentation des territoires. Les intervenant.e.s ont insisté sur un point : la confiance des membres des communautés et les relations politiques sont la pierre angulaire de tout projet réussi. Enfin, les discussions ont porté sur les opportunités de leadership autochtone dans les évaluations d’impact, avec un exemple de collaboration entre 3 Première Nation pour le projet de remplacement du barrage-pont Témiscamingue.

En résumé, cet événement a offert un espace précieux pour explorer des solutions nouvelles et créatives qui placent les Premières Nations au cœur de la gestion de leur territoire.

Nous tenons à remercier tous les participant.es présents lors de l’événement. Un grand merci aussi aux présentateurs.rices et aux panelistes : Caroline Desbiens ( Professeure, Département de géographie Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Université Laval), Marie-Laure Lusignant (Bureau de Gestion du Territoire des Atikamekw de Wemotaci), Lori-Jeanne Bolduc (Nation Huronne-Wendat Bureau du Nionwentsïo) Jonathan Launière (Pekuakamiulnuatsh Takuhikan), Jordan Hatton (Bingwi Neyaashi Anishinaabek – Sand Point First Nation), Roxane Germain (Conseil de la Première Nation Abitibiwinni), Gloria Vollant (Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam), Alexandre Carrier et Mickael Castilloux (Bureau du Ndakina – W8banaki), Andrea Lesperance (Assembly of First Nation), Kacie McLaren (Kebaowek Lands Management and Resources), Lindsay McLaren Polson (Timiskaming First Nation)

Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont contribué au succès de cet événement, incluant l’Hôtel Musée de Wendake et SM Global.